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un saillant dangereux - une bonne preparation - epuisement total

Le maréchal Erich Von Manstein et la bataille de Koursk
 

Les ss-panzer division dans la bataille de Prokhorovka

 
Model et la pince nord de la tenaille    

En mars 1943, il fallait aux Allemands une victoire spectaculaire à l'Est pour compenser la défaite de Stalingrad. Le maréchal Von Manstein avait un plan pour une telle victoire. Ce plan était fondé essentiellement sur les principes de la guerre de mouvement. Selon Von Manstein, l'armée allemande devait laisser les Soviétiques reprendre le bassin du Donets et contre-attaquer ensuite avec vigueur. Il fallait attirer les troupes soviétiques jusqu'au Dniepr inférieur. Les forces blindées allemandes fonceraient alors à toute vitesse vers le sud-est, depuis Kharkov, et acculeraient les attaquants à la mer d'Azov. Pour Von Manstein, la défense mobile était la seule carte à jouer. Les défenses statiques lui paraissaient inutiles car les Allemands n'avaient pas assez de troupes pour défendre toute l'étendue du front.

Ce plan tout à fait réaliste, fut présenté à Hitler dès le mois de février. Le Führer le rejeta pour des raisons politiques assez vagues, en fait, il ne pouvait se résoudre à céder du terrain. D'autres, y compris Zeitzler, penchaient en faveur d'une offensive limitée contre Koursk. Cette solution leur paraissait présenter moins de risques que de laisser l'initiative à l'adversaire; elle n'impliquait en outre aucun sacrifice initial de territoire.

Un saillant dangereux

Le saillant de Koursk était une immense avancée menaçante de 23 000 km2, située entre Orel au nord et Bielgorod au sud. Il avait été pris l'hiver précédent par les Soviétiques. Géographiquement, c'était une plaine étendue, parsemée de vallées, de taillis, de villages, de rivières et de ruisseaux. Des champs de blé gênaient la visibilité. Le terrain s'élevait vers le nord, ce qui était un avantage pour les défenseurs. Les routes étaient de simples pistes de sable qui, lorsqu'il pleuvait, se transformaient en ruisseaux de boue impraticables pour les véhicules à moteur. Les Soviétiques y avaient concentré énormément de troupes.

Pour les Allemands, Koursk était un objectif tout indiqué car des attaques simultanées pouvaient être effectuées du nord et du sud. Cette tactique aurait eu pour effet de prendre au piège un grand nombre de Soviétiques, y compris des formations de réserve.

Selon le plan, la 9e armée du groupe d'armées " Centre ", sous les ordres du général Walther Model, devait attaquer en direction du sud, depuis Orel. Pendant ce temps, la 4e Panzerarmee du général Hoth et le Gruppe "Kempf", du groupe d'armées "Sud" devaient attaquer en direction du nord, depuis Kharkov, et rencontrer Model à Koursk. Les forces ennemies encerclées dans le saillant devaient alors être détruites. Ce plan fut appelé opération Citadelle, Zeitzler en fut le principal artisan. Sa préparation détaillée commença en mars mais des retards compromirent l'opération dès le début; Von Manstein insistait pour qu'elle fût exécutée immédiatement après Kharkov, en mars, mais elle fut retardée par les difficultés rencontrées pour rassembler les troupes nécessaires. Le "jour J " fut finalement fixé à la mi-avril. Model approuvait le plan dans son principe mais n'était pas certain que les ressources prévues seraient suffisantes. Guderian, rappelé depuis peu pour prendre le poste d'inspecteur général des troupes mobiles, s'était opposé au plan "Zitadelle"; il prévoyait de lourdes pertes de blindés alors qu'on avait désespérément besoin de chars sur le front Ouest. La tâche de Guderian était de renforcer les forces blindées et de les préparer à compenser la supériorité numérique soviétique. Le maréchal Von Kluge, commandant du groupe d'armées " Centre ", et Von Manstein, commandant du groupe d'armées "Sud", étaient tous deux en faveur du plan mais Von Manstein commença à s'inquiéter des retards. Hitler n'arrivait pas à se décider et les semaines passaient. Les nouveaux chars Panther présentaient des défauts techniques et le rythme de leur production - douze par semaine - était insuffisant.

Avec le temps, la conception de l'opération "Zitadelle" changea. Au lieu d'une attaque surprise brusque et violente, on commença à envisager une épreuve de force frontale.

Pendant que le Führer hésitait, l'adversaire ne s'était pas croisé les bras. Les défenses soviétiques s'étaient organisées avec la plus grande rapidité. A la fin du mois d'avril, le Stavka envoya les maréchaux Vassilievski et Joukov à Koursk pour coordonner les mesures à prendre. La partie nord du saillant de Koursk était défendue par les troupes du front central, sous les ordres du général Rokossovski; les 48e, 13e, 70e, 65e et 60e armées étaient déployées du nord au sud; la 2e armée blindée et trois corps d'armée étaient tenus en réserve. Le front Sud de Voronej était commandé par le général Vatoutine , il se composait des 6e et 7e armées de gardes ainsi que de la 38e et de la 40e armée. La 1re armée blindée et la 69e armée étaient tenues en réserve.

Les Soviétiques s'attendaient à l'attaque contre Koursk. Ils reçurent de très bons renseignements d'un espion

au sein de I'OKW et décidèrent de retarder leur propre offensive pour attendre celle des Allemands.

Une bonne préparation

Rokossovski recommanda de déployer la principale force de réserve au centre, à l'est de Koursk. De là, elle pourrait contenir les assauts de Von Manstein et de Model sans risquer d'être coupée de ses arrières. La réserve, placée sous le commandement du général Koniev, fut appelée "front des steppes". Il comprenait cinq armées y compris une .. armée blindée, un corps blindé, un corps motorisé et trois corps de cavalerie. Le front des steppes devait aussi fournir des troupes fraîches pour une contre-offensive. Si la bataille prenait mauvaise tournure, ces troupes pourraient se déployer à la base du saillant, de manière à obliger les attaquants allemands à rompre une fois de plus les lignes soviétiques.

Une partie importante des défenses soviétiques était constituée de terrassements et de tranchées parallèles. La principale zone défensive avancée avait cinq kilomètres de profondeur et comportait au moins cinq lignes de tranchées parallèles, reliées entre elles et garnies d'abris. La deuxième zone était située une dizaine de kilomètres plus loin, la troisième commençait environ trente kilomètres après la deuxième, et ainsi de suite. Les tranchées s'étendaient sur des centaines de kilomètres. De grandes surfaces de terrain étaient minées et les défenses antichars étaient formidables. Des nids de résistance antichars avaient été aménagés. Sur le seul front central, 500000 mines furent posées: près de 1000 mines antichars et 1000 mines antipersonnel par kilomètre carré. La réserve d'artillerie du haut commandement s'ajoutait aux autres réserves. Les deux fronts disposaient de 13 000 canons, 6 000 canons antichars et 1 000 lance-fusées Katiouchka. Toutes les unités de défense étaient soumises à un entraînement intensif permanent.

Les blindés soviétiques étaient surtout des T-34 mais les chars KV disponibles étaient équipés de canons de 85 mm. De nouveaux canons antichars automobiles étaient aussi en service. Les 2e et 16e armées de l'air fournissaient un appui aérien de 2 500 avions.

Le "jour J " de l'opération " Zitadelle" fut finalement fixé au début de juillet. Pour Von Manstein, il était trop tard et l'opération n'était plus réalisable. Model, quant à lui, insistait pour qu'elle soit abandonnée: il se rendait compte que les Soviétiques étaient sur leurs gardes. Cependant, Hitler avait pris sa décision, bien qu'il eût confié à Guderian que la seule pensée de l'opération " Zitadelle" le rendait malade.

Au nord, le mouvement de tenaille devait être exécuté par la 9e armée de Model avec trois corps blindés, deux corps d'armée et de l'infanterie de soutien. Au sud, le mouvement devait être exécuté, sous les ordres de Von Manstein, par la 4e Panzerarmee du général Hoth, le 2e corps blindé SS de Hausser y compris les divisions Leibstandarte, Das Reich et Totenkopf et le 48e corps blindé de Von Knobelsdorff, y compris la division Gr-ossdeutschland. Le 52e corps de Ott et le Gruppe Kempf avaient pour tâche de protéger le flanc est de la 4e Panzerarmee alors qu'elle se déplacerait vers le nord. Ainsi, quelques-unes des meilleures divisions du Reich étaient alignées sur un front de cinquante kilomètres.

Le bras sud de la tenaille était doté de 1 500 chars et canons automobiles - y compris 94 Tiger et 200 Panther - et de 2 500 canons et mortiers. Au nord, Model avait approximativement 900 chars. En tout, les Allemands alignaient, pour la bataille de Koursk, 70 divisions comptant au total près d'un million d'hommes et 1 800 avions des 4e et 6e flottes aériennes. Ils disposaient de photos aériennes de tout le saillant. Leurs troupes étaient bien reposées et soigneusement entraînées. Ils manquaient cependant de renseignements précis concernant les conditions météorologiques ainsi que l'emplacement et l'importance des réserves soviétiques.

Model recourait habituellement à la méthode traditionnelle qui consiste à se servir de l'infanterie pour effectuer la première pénétration et permettre aux blindés de passer. Du côté sud, cette tactique semblait trop coûteuse et trop lente à Von Manstein en raison de la longueur du front et de la profondeur des défenses soviétiques. Il opta donc pou une percée rapide à exécuter par les formations blindées.

La bataille commença le 4 juillet à 15 h 00 par un après-midi d'une chaleur étouffante alors que l'orage menaçait. La 4e Panzer Armée manœuvra pour prendre possession des collines situées en face des lignes allemandes. Des attaques lancées par le 52e corps de Ott et le 48e corps blindé de Von Knobelsdorff au sud de Oboyan se transformèrent en avances massives en dépit de la résistance de la 6e armée de gardes de Chistiakov.

Cependant, les Soviétiques s'attendaient à une attaque allemande à cet endroit. Ils avaient posté leurs réserves derrière la 6e armée de gardes. A 22 h 30, l'artillerie soviétique ouvrit, un feu nourri sur tout le secteur. Il plut pendant la nuit; les routes et les chemins se transformèrent en bourbiers, retardant les blindés allemands.

Le 5 juillet à 5 h 00, l'attaque allemande fut reprise par le 48e corps blindé et le 2e corps blindé SS. Le 48e corps força sans difficultés la première ligne de défenses soviétiques. Cependant, les Allemands devaient se garder des mines et de l'artillerie soviétique qui maintenait un barrage constant. Les attaques de la Luftwaffe contre les emplacements de canons ennemis n'eurent guère d'effet.

Le 5 juillet à la tombée de la nuit, les divisions SS de Hausser avaient également forcé les lignes soviétiques mais les pénétrations n'excédaient nulle part dix à douze kilomètres. Là où leurs lignes étaient rompues, les Soviétiques déplaçaient simplement leurs hommes et leur matériel jusqu'à la deuxième zone de défense. Selon ses ordres, Von Manstein devait opérer sa jonction avec la 9e armée à Koursk par pénétration directe dans le secteur d'Oboyan. Il estimait cependant - tout comme le général Hoth - que les Soviétiques devaient s'attendre à une telle manœuvre. Il décida donc de faire face à la contre-offensive attendue à Prokhorovka, avant de continuer vers le nord, en direction de Koursk. C'était une décision judicieuse qui désorganisa dans une certaine mesure les plans de défense soviétiques.

La tactique allemande impliquait une série d'attaques par une succession de formations blindées disposées en triangle et appelées Panzerkeile (coins): des chars Tiger venaient en tête, suivis de Panther et de Pzkw IV déployés en éventail. L'infanterie légère avançait derrière les blindés. Des forces équipées d'armement plus lourd - des mortiers - suivaient dans des véhicules de transport. L'artillerie soviétique était organisée en " unités de défense compacte ". Il s'agissait d'ensembles comptant jusqu'à 10 canons antichars placés sous le commandement d'un seul officier, chargé d'en concentrer le tir sur un objectif déterminé, à un moment donné. Les Allemands sous-estimèrent le nombre de ces unités et constatèrent en outre qu'il était malaisé de mettre les canons soviétiques hors de combat: ceux-ci étaient en effet protégés par des nids de mitrailleuses et de mortiers. Comme von Manstein ne tarda pas à s'en rendre compte, les canons allemands n'arrivaient ni à saturer les défenses soviétiques ni à ouvrir une route sûre à travers les champs de mines. Les équipages allemands avaient reçu l'ordre de ne pas s'arrêter pour aider les chars en difficulté; les Soviétiques pouvaient donc aisément les mettre hors de combat. Le soir du 5 juillet, l'ampleur des défenses soviétiques se révélait de plus en plus alarmante; la tactique allemande était mise en échec.

Epuisement total

Le 6 juillet l'attaque de la 4e Panzerarmee continua dans le secteur d'Oboyan. La 1re armée blindée de Katoukov était postée derrière la 6e armée de gardes, dans la deuxième zone de défense, embusquée parmi les divisions de fusiliers pour renforcer l'artillerie et les canons antichars. Le 2e corps blindé SS de Hausser s'était enfoncé d'environ trente kilomètres à l'intérieur des lignes de Chistiakov. Hausser poursuivit son avance avec beaucoup de vigueur. Le 7 juillet, la situation semblait quelque peu alarmante pour les Soviétiques sur le front de Voronej. Des renforts d'artillerie y furent transférés. La 5e armée blindée de gardes de Rotmistrov et la 5e armée de gardes du front des steppes, sous les ordres de Jadov, firent aussi mouvement dans cette direction. Le Gruppe " Kempf " était toutefois en mesure de harceler ces renforts.

Le 8 juillet, le sol s'était considérablement asséché; les blindés allemands continuèrent à faire des progrès sérieux mais lents. Certaines divisions firent des percées isolées dans les lignes soviétiques.

Le 9 juillet, les forces de Hoth étaient en action depuis cinq jours -, leur ravitaillement et leurs munitions s'épuisaient. Une bande rectangulaire d'environ quinze kilomètres de profondeur et vingt-cinq kilomètres de large avait été creusée dans le front de Vatoutine. Après environ une semaine de guerre de blindés, c'était peu. Le 11 juillet, après avoir établi une tête de pont sur la rivière Psel, la 4e Panzerarmee avait avancé d'une trentaine de kilomètres dans les lignes soviétiques et s'était approchée d'Oboyan.

Entre-temps. dans le secteur Nord, les choses se présentaient moins bien pour Model. La 9e armée avait progressé quelque peu le 5 juillet mais dès le lendemain, les Soviétiques avaient engagé davantage de blindés dans la bataille. Les Allemands s'étaient trouvés en outre dans l'impossibilité d'avancer face à l'artillerie soviétique. Le 7 juillet, Model déplaça l'axe de son attaque de la route Orel-Koursk vers la zone du village de Ponyri, plus à l'est. Pendant trois jours, les Allemands attaquèrent ce secteur avec violence mais sans résultat. Le 10 juillet Model se retrouva sur la défensive. Il était clair qu'il ne réussirait pas à effectuer la partie nord du mouvement de tenaille en direction de Koursk. En peu de temps, il avait subi des pertes énormes: 50 000 hommes, 400 chars et canons ainsi que 500 avions. Pour ajouter aux difficultés, les Soviétiques préparaient une contre-attaque sur Orel pour le 12 juillet.

Dans le secteur Sud, les réserves blindées soviétiques avancèrent dans la nuit du 11 au 12juillet vers Prokhorovka pour s'opposer à la poussée allemande. Les deux forces armées s'affrontèrent dans l'après-midi du 12 juillet, dans une chaleur intense et étouffante, sous un énorme nuage qui entrava sérieusement les opérations aériennes. Ce fut la plus grande bataille de blindés de la deuxième- guerre mondiale . ( prokhorovka )

Les adversaires étaient en nombre à peu près égal. Les Soviétiques pouvaient toutefois aligner des troupes fraiches; leur matériel n'était pas usé et ils avaient des munitions en quantité suffisante. Ils disposaient en outre, pour affronter les chars Panther et Tiger, du nouveau SU-85, un canon automobile de 85 mm monté sur un chassis de char T-34. Les Allemands, au contraire, sortaient de violents combats avec des engins réparés à la hâte. Leurs nouveaux blindés - le Panther, le Tiger et le canon d'assaut Ferdinand (ou Elefant) - s'avérèrent tous décevants. Le Tiger et le Ferdinand, démunis de mitrailleuse, n'étaient donc pas en mesure d'assurer leur propre défense à courte distance. Les munitions manquaient pour les Panther et pour les canons Ferdinand, et les pannes techniques se succédaient. En outre, des erreurs de tactique furent commises dans l'utilisation des nouveaux blindés lourds. Au lieu d'exploiter leurs canons à longue portée, les Allemands les placèrent à l'avant de la ligne de bataille; à courte distance, un T-34 pouvait atteindre un Tiger aussi efficacement que celui-ci pouvait détruire un T-34. La furieuse mélée orchestrée par les russes et la confusion qui en découla, contribua à cet etat de faits.

Le 10 juillet, les Alliés débarquèrent en Sicile. Un nouvel élément intervenait ainsi dans les plans du Führer. Le 13 juillet, von Manstein et von Kluge étaient convoqués à Rastenburg pour apprendre la décision de Hitler d'interrompre immédiatement l'opération "Zitadelle". Des troupes devaient être transférées en grand nombre vers l'Europe occidentale pour contenir les Alliés.De plus les soviétiques venaient de lancer une serie d'offensives sur le centre du poutour du saillant ainsi que sur d'autres secteurs du front est.

Estimant que les réserves blindées de l'armée rouge s'épuisaient rapidement, von Manstein pensait qu'il était essentiel de continuer l'offensive. Il croyait toujours la victoire possible. Aussi suggéra-t-il à Hitler que Model conservât suffisamment de forces pour immobiliser des troupes soviétiques sur le flanc nord du saillant de Koursk tandis que l'offensive se poursuivrait sur le flanc sud. En fait cela revenait à exécuter la moitié du plan "Zidaielle" initial. Hitler n'accepta pas de laisser à Model une force importante mais se déclara d'accord pour que Hoth et Kempf poursuivent quant à eux l'offensive, malgré l'opposition de Von Kluge. En dépit de fortes pluies, les unités sous les ordres de von Manstein remportèrent d'autres succès; elles réussirent à encercler la 69e armée soviétique et deux corps blindés entre Rjavets, Biélénikhino et Gostichtchevo. Hitler décida alors de stopper complètement l'opération "Zitadelle" Le deuxième corps blindé SS fut envoyé en Italie et deux divisions blindées furent transférées au groupe d'armées " Centre" en raison de la détérioration de la situation à Orel. A ce moment, von Manstein se trouva dans l'impossibilité de tenir ses positions plus longtemps et un repli général s'amorça au début du mois d'août. Entretemps des succès tactiques avaient été obtenus: depuis le "jour J ", les troupes allemandes avaient fait 24 000 prisonniers et avaient pris ou détruit 1 000 chars et plus de 100 canons antichars.

 

Avec l'opération "Zitadelle", les Allemands avaient perdu l'initiative à l'Est. Ils ne devaient plus jamais la regagner. Ils avaient épuisé toutes leurs réserves blindées. Au moment de la retraite allemande, ce qui risquait d'être une défaite soviétique se transforma en victoire. Les troupes soviétiques poursuivirent sans répit les Allemands dans leur retraite. Elles n'eurent de repos que lorsqu'elles sonnèrent le glas du Troisième Reich, en prenant Berlin.

 

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